notes de lecture

"L'élégance du hérisson" de "Muriel Barbery", réconciliation avec la littérature française. Il m'a fallu une douce sollicitation pour m'y mettre mais que de regret d'avoir si tôt  fini !!! J’ai eu peur un instant d’un excès de bon sentiments confirmé par cette sorte de sacrifice  d’une des héroïnes en fin d’ouvrage. Peut-être la seule maladresse dans la trame du récit. Pour le reste des moments de pure jubilation et des phrases qui sonnent comme des petites sentences…J’ai pensé je ne sais pourquoi à Murakami.



"Elégie pour un américain de Siri Husdvedt", très différent de l'envoûtement de Lily Dahl que j'ai lu deux fois ; les tourments d'un certaine catégorie d'américains face à l'évolution du monde. Les traumatismes de l'immigration sont finement posés. L'évocation du 11 septembre est sans doute ce qui laisse le plus à penser. Philippe Roth n'est pas loin mais c'est une écriture féminine moins enflammée, l'imaginaire et le fantastique émergent par la grâce de personnages médiums un peu décalés. chez Acte Sud

"Théorie et jeu du Duende" de Garcia Lorca, réédition bi-lingue d'un petit essais sur la notion de Duende difficile à définir, empruntée au Flamenco, à la toromachie,  mais qui concerne toutes les dimensions de la création et même de l'existence. L'ange et la muse transcendés par le duende dont l'aile touche souvent à  la mort, autre absolu de la mentalité ibérique. Editions Alias bilingue 2.85 euros !!

"Le sourire Etrusque" de José Luis Sampedro lecture qui a été conseillé  par Psapphô et qui m'a enchanté ; merveilleux livre ; la fin de la vie, la transmission de l'expérience un roman qui remue les tripes. Curiosité : un roman en castillan qui parle de l'Italie et de la Calabre.

"Gomorra" l'enquête journalistique particulièrement brillante et effrayante de Roberto Saviano. Pour les coeurs bien accrochés.

L'été un bon thriller ne fait jamais de mal pour compenser la torpeur méridiennne : "Michael Connolly" est un auteur puissant : "Le poète" et je crois ce que j'ai lu de mieux de lui ; on dépasse le genre ; c'est de la grande littérature.

Et des bandes dessinées ..... "le Génie des Alpages" en boucle et "le photographe" une bande dessinée en trois volumes ; photos et dessins se mêlent pour raconter le parcours initiatique d'un photographe reporter en Afghanistan - Guibert/Lefèvre/Lemercier, Le Photographe, Ed. Dupuis, 2006 - celui là je le recommande tout particulièrement -



musique : les "barricades mistérieuses" de François Couperin par Alexandre Tharaud...Pièces pour clavecin interprétées au piano. jubilatoire Je viens d'acheter les pièces pour piano de Ravel par le même ; je découvre aujourd'hui très surprenant par exemple sa version de Gaspard de la nuit....j'aime d'entrée....

"Russell Banks" "la réserve" : le premier roman que je lis de cet auteur et que j'ai failli lâcher. Dans mon exploration du roman américain j'ai  emprunté ce livre sans avoir d'information sur cet auteur jugé important. Russell Banks est président du parlement international des écrivains. J'ai trouvé le début du roman extrêmement conventionnel, tout les ingrédients pour un film à l'eau de rose. Mais machiavélique et subtil l'auteur dérègle la belle mécanique et entraîne le lecteur dans une folie qui submerge la vie de tous les protagonistes. Sorti de cette lecture ébloui !! Lisez le et vous m'en direz des nouvelles :  je file chercher un autre de ces livres..

 

Léna Eyl

Moi, mon ennemi

Moi, mon ennemi

Roman Editions de l'Harmattan - 26 Euros

 

Alors qu’il n’est encore qu’un enfant, Nicéphore découvre qu’il possède un

inquiétant pouvoir. Cette découverte le plonge dans la confusion, d’autant plus que sa mère lui fait jurer de n’user de ce don sous aucun prétexte. Dès lors, son existence se complique : quelle est, réellement, la nature de cet étrange pouvoir ? L’a-t-il hérité de sa mère, qui refuse obstinément de s’ouvrir à lui et de lui révéler l’origine du fardeau qui la ronge, et que son fils soupçonne d’être directement lié à ce don. Pourtant, un jour, un étranger, Monsieur McDonald, vient s’installer dans la petite bourgade de province où ils résident ; celui-ci parvient à persuader Nicéphore decultiver ce pouvoir hors du commun. Au terme d’une longue et pénible période initiatique, celui-ci le conduira vers la fortune et la renommée. Mais aussi, au terrible constat qu’il va lui falloir s’acquitter, pour prix de cette réussite, d’un lourd tribut. Parviendra-t-il à retrouver son identité perdue ? Réussira-t-il à se libérer des griffes de l’inquiétant individu qui le tient à sa merci ? Réflexion sur la quête de soi, sur l’essence de notre liberté, sur les choix que nous sommes amenés à faire parfois aveuglés par notre désir de gloire,

 

 

Moi, mon ennemi nous fait plonger au coeur de ce qu’il y a de plus noir en chacun de nous, dans l’enfer intérieur de l’angoisse, dans le spectre du néant qui nous guette, et qui constitue pourtant l’une des facettes de notre humaine condition.

 

  

Léna Eyl

 

est née en 1971. Elle a débuté des études en sciences humaines

à l’Université de Nancy où elle obtint, en 1995, un DEA en philosophie

politique. Actuellement, elle réside à Paris où, après avoir rédigé une dizaine

de nouvelles, elle a entrepris, en 2006, la rédaction de son premier roman,

Moi, mon ennemi, achevé à la fin de la même année.

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