Buenaventura

Publié le par Xavier

 Plage cosmique,

féline devant le Pacifique compte ses rêves verts

Des lunes de mascara balancent leurs désirs au cœur d’une armada de nuées

 Elle baille repue les restes de ses amours - cormorans échoués de l’ultime tempête

 Bouffée d’écumes, bois d’ébène flottés, sable de jade stridant sous la dent du vent

Les racines aériennes enjambent le futur des villes animalières aigues comme des sagaies

Poussent leurs cristaux de sel en fourmilières succulentes.

Etagées comme balcon de l’ordre des jours de la création, les espèces fleurissent dans le jussant

Galvanisées par les orages magnétiques, chaque terrasse est couverte des plumages les plus rares.

Cette falaise court tout le long de l’infini, chassée par des hordes de narvals et de sirènes bleues et mauves aux toisons de varech, iode des accouplements, anse des fêtes du corps dans la caresse des vagues aveugles et avides.

Voici les porcelaines à la fente tentante, toute ruisselante dans le ressac, luisante sous la lune.
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E
Un petit coucou, de passage après un endormissement bénéfique. Texte effectivement très sensuel, printanier en diable, l'appel de la nature et de la vie en quelque sorte... Je reviendrai m'abreuver<br /> a tes mots. Salut Didier. Bon week end.
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P
Où êtes-vous, Xavier?
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A
Bon dimanche
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A
Je n'ai jamais lu quelque chose d'aussi chantant, voire dansant, quelle rythmique, formidable, vraiment formidable
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R
d'accord avec Sam...c'est très très sensuel ...
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